vendredi 14 novembre 2014

L’ombre de la mort - 2006

Bien le bonjour chers (éventuels) lecteurs !
Voici pour ainsi dire mon premier petit écrit, réalisé en 2006, lorsque l'envie de m'essayer à l'écriture m'a assailli.


L'ombre de la mort



Peu de gens ont déjà entendu parler de lui, et encore moins peuvent se vanter de l’avoir vu et être toujours là pour en parler. 

D’où vient-il ? Qui est-il ? Que cherche-t-il ? Peut-être que lui-même ne le sait pas. 

Les quelques témoignages le font apparaître comme une ombre, couverte d’une cape noire telle la mort, peut-être à l’origine de son nom le plus connu. Parfois, certains affirment avoir vu une lueur dans ses yeux. Une lueur d’humanité ou bien celle de la Bête ? D’autres, racontent que sa propre ombre possède une faux à flammes noires… Il erre inlassablement entre les limbes et notre monde, sans bruit, sans but…

Vous en avez probablement entendu parler dans une des nombreuses légendes urbaines que l’on se raconte au coin d’un feu, certaines, peu connues, lui sont même entièrement consacrées. Il est l’ombre qui se dresse derrière les victimes de ces légendes, le souffle derrière vous quand vous êtes seul par une nuit sans étoiles, dans une ruelle sombre. L’inexplicable force qui vous pousse dans le vide. C’est lui que vous apercevez la seconde avant que votre voiture s’écrase contre un mur. Enfin, dans le dernier couloir, c’est lui qui vous empêche d’atteindre la lumière et vous traîne sans discernement au plus profond de l’oubli.

D’autres le nomment L’ange de la mort.

Mais laissez-moi vous conter la plus étrange des histoires qu’il m’ait été donné d’entendre à son sujet. C’est celle d’une fille d’une beauté, paraît-il, extraordinaire. Par une nuit des plus sombre, elle voyageait en voiture sur une route déserte et interminable. Elle décida de s’arrêter à un petit bar pittoresque de bord route. Il n’y avait là que la serveuse et un étrange personnage, vêtu d’une cape noire le recouvrant entièrement. Voyant ce personnage, seul, elle commença à lui parler, peut être par pitié, mais sûrement par gentillesse, ou stupidité.

Elle discutait, lui racontait sa vie, riait, sans vraiment s’apercevoir qu’il ne bougeait ni ne répondait, ni que la serveuse la regardait étrangement, comme si elle parlait toute seule. La fille crut voir le visage d’un jeune homme, probablement de son age, sous la capuche de sa cape. 

Le temps passait, elle décida de reprendre sa voiture et de continuer sur la route déserte, abandonnant son pied sur l’accélérateur. 

130 km/h…

150 km/h…

170 km/h… 

Soudain, un énorme camion-citerne croisa sa route, tous feux éteints. Rares dans le monde furent les chocs aussi violents, la voiture s’écrasa comme une feuille de papier sur le camion et la citerne explosa, crachant une gerbe de feu qui illumina la nuit, détruisant tout dans un rayon d’une cinquantaine de mètres. 

La jeune fille se réveilla à une centaine de mètres de l’accident, sans une égratignure, rien. Comment était-elle arrivée là ? Elle aperçut à la lueur des flammes une ombre, l’étranger, qui disparut en un battement de cils.

La morale de cette petite histoire est qu’il ne faut se fier à rien, car même la mort peut retourner sa veste. Juste un dernier petit conseil, si jamais vous croisez une fille à la beauté extraordinaire, évitez d’avoir de mauvaises pensées, vous risqueriez de voir son ombre…

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